Décès de Manu Dibongo


Manu Dibongo (en 2015) – crédit photo : William Morice

Le Covid-19 a emporté Emmanuel N’Djoke Dibango, alias Manu Dibango, ce mardi 24 mars 2020.

Manu Dibango est né à Douala le 12 décembre 1933 de parents protestants, Michel Manfred N’Djoké Dibango, père fonctionnaire issu de l’ethnie Yabassi et d’une mère couturière à la maison, issue de l’ethnie Douala.
Après une enfance qui lui donne l’occasion de s’initier au chant dans la chorale du temple, dont sa mère est occasionnellement professeur, et de construire sa culture musicale au travers des écoutes sur le gramophone familial pour découvrir la musique française, américaine et cubaine. Afin de poursuivre ses études, Emmanuel a déjà décroché son Certificat d’Études, son père l’envoi en France pour qu’il passe son bac.
Étudiant à Chartres, puis à Château-Thierry au début des années 1950, il y découvre le jazz, joue de la mandoline et y apprend le piano. C’est lors d’un séjour dans un centre de colonie réservé aux enfants camerounais qu’il découvre le saxophone emprunté à son ami Moyébé Ndédi et y rencontre Francis Bebey. Ce dernier lui apprend les bases du jazz et ils forment un petit groupe jouant de cette musique. C’est à Reims, où il prépare le baccalauréat philo, qu’il s’initie au saxophone et commence à se produire dans les « boîtes » et les bals de campagne, contre l’avis de son père, qui lui coupe les vivres en 1956, lorsqu’il échoue à la seconde partie du baccalauréat.
C’est alors qu’il va sillonner les routes de France et des pays frontaliers pour construire une carrière de musicien international, qui aura joué avec et pour les plus grands noms de la scène musicale et de l’industrie du disque.




Décès : le 24 mars 2020 à Paris. Sa famille indique qu’un hommage lui sera rendu après la période de confinement.


Une cérémonie du 27 mars 2020 qui respecte le défunt et les consignes liées au confinement en raison du coronavirus.