Fleurs & cérémonies


Volontés du défunt, choix de la famille ou encore rites religieux sont des facteurs sur la présence ou non des fleurs lors des cérémonies funéraires.

Dans l’organisation d’obsèques le sujet des fleurs est un sujet de discussion, de réflexion, lorsque l’on anticipe et que l’on réfléchit à sa propre cérémonie, mais aussi lorsque l’on doit prendre en main les funérailles d’un proche. Concrètement, il n’y a pas d’obligation pour le choix des fleurs. Les pompes funèbres, habitués à tout type de cérémonie, vous diront qu’à chaque cérémonie funéraire, ses propres spécificités, ce qui lui confère un caractère unique.

Un défunt peut, dans ses volontés avoir précisé « sans fleur ni couronne » par exemple. Pourtant, les fleurs apportent soutien et réconfort pour ceux et celles qui traversent la période de deuil. Réfléchir aux couleurs ou aux types de fleurs, choisir les formes d’assemblages des compositions florales sont des activités qui mobilisent de l’énergie en l’honneur du défunt. Chaque famille fait ses propres choix, en tenant compte de ses croyances, de la religion du défunt et des temps de la cérémonie.

Suivant les cultures on constate aussi que le choix des fleurs peut varier en fonction des significations que l’on accorde à certaines fleurs. C’est ce qui explique la fréquence de leur utilisation lors de funérailles.
Le lys, blanc, symbole de pureté et d’innocence mais aussi de sérénité peut côtoyer la rose, symbole par excellence de l’amour. Les chrysanthèmes, utilisés pour fleurir les tombes à la Toussaint sont aussi un bon choix lors d’un enterrement, comme les œillets, qui symbolisent la discrétion dans l’épreuve du deuil. Dans les variétés de fleurs qui ont tendance à être choisies lors de décès on retrouve aussi l’arum ou l’anémone. Suivant nos origines et nos cultures, les significations peuvent varier. Pour exemple, en Asie, on choisira uniquement des chrysanthèmes blancs pour le deuil.

On peut choisir aussi en fonction des couleurs : l’anémone violette, l’arum blanc comme le lys, les roses ayant comme l’œillet de très nombreuses teintes à offrir.


Fleurs lors d’obsèques civiles

En France, il n’y a pas de rituel spécifique dans les obsèques non religieuses, notamment en matière de fleurs. Certains disent que la présence de compositions florales réduit le caractère austère des cérémonies en apportant une touche colorée dans la sobriété.
L’absence de décoration florale n’est pas forcément contradictoire avec la gestuelle symbolique du jeté de pétales durant la cérémonie. Cette forme de dernier au revoir au défunt c’est aussi lui rendre un hommage le jour de ses funérailles.
La présence de fleurs peut aussi représenter l’absence de proches ne pouvant être présents ce jour-là. La pratique de faire livrer des fleurs peut se faire au crématorium ou au cimetière directement.

Obsèques catholiques : les fleurs du deuil

Dans la religion catholique, les fleurs ont une place prépondérante. Elles ornent le cercueil, le véhicule funéraire ou le convoi, et, une fois le cercueil dans la tombe, le rituel du jet de fleur est réalisé.  Les fleurs blanches symbolisent la lumière, l’espoir et la renaissance.
Les compositions florales en forme de croix ou de couronnes sont assez fréquentes, puisqu’en référence directe avec les symboles de la religion (la couronne évoque la liberté, la pureté et le paradis).

Obsèques orthodoxes : les fleurs du deuil

La religion orthodoxe autorise les fleurs et, dans les rituels de cérémonie, leur consacre une place prépondérante. En effet, lors de la cérémonie religieuse orthodoxe, le cercueil est ouvert pour que les présents puissent y déposer directement des fleurs (roses rouges généralement). Les compositions florales peuvent être accompagnées de bougies dont la vocation est de guider l’âme du défunt.

Obsèques protestantes : les fleurs du deuil

Dans la religion protestante, c’est avant tout la sobriété qui prime. La présence de fleurs n’est pas demandée aux familles et aux proches (cercueil, église, sépulture). Lorsqu’il y en a, les bouquets sont d’une extrême simplicité. Les fleurs ont une présence discrète. Les proches du défunt peuvent indiquer aux invités et présents de respecter le choix d’une absence de fleurs, et, dans ce cas, proposer à l’entourage de faire un don (destinés au financement des obsèques).

Obsèques juives : les usages et les fleurs

Dans les cérémonies funéraires juives, les fleurs ont une place très réduite. Habituellement il n’y a pas de fleurs.
Les fleurs sont interdites sur les tombes (dépôt d’un petit caillou pour marquer sa visite, sachant que durant la cérémonie, le rituel du caillou peut aussi être déposé sur le cercueil).
Dans la religion juive, les fleurs sont le symbole de l’abondance. Il y a donc contradiction entre la présence de fleur et la cérémonie funéraire qui se doit d’être axée sur la simplicité et la sobriété. On peut cependant en offrir à la famille.

Obsèques musulmanes : pas de fleurs

Bien qu’elles ne soient pas interdites spécifiquement, les fleurs ne sont pas présentes. Lors de la mise en terre, on jette trois poignées de sable sur le cercueil  (pas de pétales ni de fleurs). La cérémonie musulmane d’obsèques est axée principalement sur la prière et le recueillement.