Église Notre-Dame du Val-de-Grâce (75)



Adresse : 1, Place Alphonse Laveran – 75005 Paris
Itinéraire et plan d’accès

Métro : RER B


L’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, dénommée aussi l’église du Val-de-Grâce, est une église de style classique baroque français. Avant la Révolution, c’était l’église de l’abbaye royale du Val-de-Grâce.

Un peu d’histoire
Le 1er avril 1645, Anne d’Autriche et Louis XIV (âgé alors de 7 ans) posent la première pierre de l’église de l’abbaye du Val-de-Grâce, fondée 20 ans plus tôt. La reine mère remplit ainsi une promesse, pour remercier Dieu d’avoir donné naissance à un fils. Les travaux sont interrompus un temps du fait de la disgrâce de la reine. Ils reprennent en 1655 et il faut attendre 1665 pour que l’église soit terminée.
Ensuite, pendant la Révolution, l’abbaye du Val-de-Grâce est désaffectée. Elle devient un l’hôpital d’instruction des armées du Val-de-Grâce. L’église, qui sert alors de magasin d’habillement et d’effets pour les hôpitaux militaires, est finalement rendue au culte en 1826 (après avoir été restaurée en 1818-1819). Elle est rattachée au diocèse aux Armées françaises.

L’édifice
Si les plans d’origine sont de François Mansart, ils sont par la suite repris par Jacques Lemercier, Pierre Le Muet et Gabriel Le Duc. L’église a un plan en croix latine et un dôme visible du parvis. À l’origine Mansart prévoyait des tours flanquant la nef et un portail d’entrée à un étage, en avancée, qui évoquait l’entrée d’un château (plus qu’une façade d’église traditionnelle). La façade à deux étages, avec son double niveau de colonnes jumelées supportant un fronton triangulaire et ses deux ailerons caractéristiques, rappelle certaines élévations d’églises de la première moitié du XVIIe siècle. François Mansart quadrille sa façade de lignes verticales : les six colonnes et les quatre pilastres du porche. Pour les lignes horizontales : les entablements des deux niveaux (celui du rez-de-chaussée est plus accentué et ressort grâce au porche qui le soutient) et l’attique, derrière le fronton, où se trouvent les supports des bases des colonnes du deuxième niveau.

Le dôme, baroque, abrite une coupole décorée par Pierre Mignard : « La Gloire des Bienheureux » (1663) et un baldaquin inspiré de celui de la basilique Saint-Pierre de Rome. Pour remercier le ciel de lui avoir accordé un enfant, Anne d’Autriche fit de cette église un ex-voto en l’honneur de la Vierge Marie. La dédicace sur le fronton du porche est facilement compréhensible : « IESU NASCENTI VIRGINIQ(UE) MATRI », « (cette église est dédiée) à Jésus naissant et à sa mère la Vierge ».