Église Notre-Dame-de-l’Arche-d’Alliance (75)



Adresse : 81, Rue d’Alleray – 75015 Paris
Itinéraire et plan d’accès

Métro : Pasteur, ligne 6 et 12


Un édifice récent
Conçue par le cabinet Architecture-Studio en 1986, ornée de vitraux dus à Martial Raysse (Atelier Jean-Dominique Fleury), l’église est consacrée en 1998. Voulue par le cardinal Jean-Marie Lustiger – ancien archevêque de Paris, né dans une famille de confession juive et s’étant converti au catholicisme – l’église Notre-Dame-de-l’Arche-d’Alliance entend marquer la continuité qui unit les traditions du judaïsme et du christianisme, sans pour autant négliger l’irréversibilité de la révélation messianique.
Continuité de ces deux traditions sur laquelle se détache la discontinuité majeure qu’occasionne la venue du Messie (– que les Juifs de l’Ancien testament attendaient – et qui préfigure la rupture ultime, celle de la Fin des temps, qui selon les chrétiens signera l’avènement irrévocable du règne de Dieu et le triomphe définitif de ce dernier sur les forces du mal réalisée par la résurrection du Christ).

D’où le nom de cette église qui, pour figurer cette double symbolique ainsi que l’enracinement de l’herméneutique chrétienne dans la tradition juive, évoque tout autant l’Ancien testament que le Nouveau.
On peut noter aussi les symboles architecturaux rappelant chacune de ces traditions et en manifeste la continuité : forme générale qui évoque l’Arche d’Alliance du peuple juif mais aussi la Jérusalem céleste – symbole de la Nouvelle Alliance et préfiguration du triomphe ultime de Dieu ; double signification du nombre des piliers, détaillée ci-après. Comme l’Arche de la première alliance contenait les tables de la Loi et la Manne, le pain que Dieu avait donné pour nourrir son peuple au désert, la Vierge Marie est l’Arche de la nouvelle alliance qui porte en son sein le Christ, nouveau pain pour le peuple (l’Eucharistie), nouvelle loi pour ceux qui suivent le Christ et le Corps du Christ qu’est l’Eglise, peuple de Dieu rassemblé pour l’adorer. En 2001, la touche finale est réalisée : deux grands tableaux de verre, conçus par l’artiste Martial Raysse et réalisés par le peintre verrier Jean- Dominique Fleury, des panneaux figuratifs représentent deux scènes bibliques, la Visitation (Évangile selon Saint Luc, chapitre 1, versets 39 à 45) et David dansant devant l’Arche d’alliance) (2e livre de Samuel chapitre 6, verset 14).
La nouveauté radicale du message chrétien est rappelée par l’abondance des figures architecturales évoquant la croix ainsi que par le thème de la nouvelle Alliance nouée entre Dieu et les hommes, enracinée dans la première alliance entre Dieu et le peuple juif.