Abbaye de Saint-Germain-des-Prés (75)



Adresse : 5, Place Saint-Germain des Prés – 75006 Paris
Itinéraire et plan d’accès


L’église Saint-Germain-des-Prés est la plus ancienne des grandes églises parisiennes, et au centre de la vie d’une paroisse vivante et dynamique.
L’abbaye Saint-Germain-des-Prés comprend l’actuelle église Saint-Germain-des-Prés, et, est une ancienne abbaye bénédictine de Paris.

Fondée au milieu du VIe siècle sous le nom de basilique Sainte-Croix et Saint-Vincent par le roi mérovingien Childebert Ier et saint Germain (évêque de Paris)à qui elle doit son nom actuel. C’est une abbaye royale, qui bénéficie d’une exemption (directement soumise au pape). La première église abbatiale est consacrée le 23 avril 558 à la sainte Croix et à saint Vincent de Saragosse. Cette basilique possède des colonnes de marbre, un plafond lambrissé et des fenêtres vitrées. Elle est nécropole royale jusqu’à la création de celle de la basilique Saint-Denis, et les reliques de saint Germain y sont vénérées. Toutefois, plus aucune sépulture médiévale ne subsiste à ce jour, et les reliques se sont considérablement amoindries.

À la fin du Xe siècle, l’édifice de l’église est rebâti par l’abbé Morard. Les quatre premiers niveaux du clocher occidental, la nef et le transept de l’église actuelle sont de cette époque. On peut notamment y voir d’intéressants chapiteaux d’autour de l’an mil. Le chœur actuel est construit au milieu du XIIe siècle dans le style gothique primitif, et consacré par le pape Alexandre III le 21 avril 1163. C’est l’un des premiers édifices gothiques, qui contribue à la diffusion de ce nouveau style et est de toute première importance sur le plan archéologique. Les bâtiments conventuels sont reconstruits successivement au cours du XIIIe siècle, et une chapelle abbatiale inspirée par la Sainte-Chapelle est édifiée par l’architecte Pierre de Montreuil et dédiée à la Vierge ; l’ensemble est démoli au début du XIXe siècle.

L’instauration de la réforme mauriste en 1630 fait de l’abbaye un centre de l’érudition d’un grand rayonnement.
La Révolution impose la suppression de la totalité des abbayes, et pour Saint-Germain-des-Prés, la fin survient le 13 février 1792. L’église devient bientôt une manufacture de salpêtre, et le culte n’y est rétabli que le 29 avril 1803. Depuis lors, l’église est exclusivement paroissiale.
Entre 1821 et 1854, l’église, mise à rude épreuve sous la période révolutionnaire, est restaurée par les architectes Étienne-Hippolyte Godde et Victor Baltard. Elle est classée aux monuments historiques par liste de 1862, et les vestiges de l’abbaye sont inscrits par arrêté du 26 octobre 1953.