Hervé Bourges est décédé dimanche 23 février 2020 à l’âge de 86 ans.
Ancien patron de TF1, il était un grand défenseur de la francophonie au travers des métiers du journalisme.
Personnalité du PAF, le monde de l’audiovisuel français voit partir l’un de ses grands représentants, aux multiples compétences. Hervé Bourges est décédé à l’âge de 86 ans après un parcours professionnel en qualité de journaliste, d’ex-patron de chaînes de télévision et de radio. Hervé Bourges a aussi impulsé des évolutions alors qu’il était à la tête du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).
D’origine bretonne, né en 1933 à Rennes, il sort diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1955 et commence sa carrière au journal Témoignage Chrétien. Deux ans plus tard, il est appelé sous les drapeaux et se rend en Algérie. À son retour en France en 1960, il entre au cabinet d’Edmond Michelet, garde des Sceaux du général de Gaulle. C’est dans ce cadre qu’il rencontre Ahmed Ben Bella, qui, après l’indépendance de l’Algérie, devient en 1963 son premier président, il demande à Hervé Bourges de devenir son conseiller. Après la chute d’Ahmed Ben Bella en 1965, Hervé Bourges choisit de rester en Algérie comme conseiller du ministre de l’Information Bachir Boumaza. C’est à cette période qu’Hervé Bourges sera arrêté puis emprisonné. L’histoire gardera que sa libération est alors due aux interventions d’une part du cardinal Duval à Alger et, d’autre part, du jeune Jacques Chirac depuis Paris, qui occupe la fonction de conseiller du Premier ministre Georges Pompidou. De retour en France il se consacre pleinement au développement de sa profession à travers ses fonctions de directeur puis président de l’ESJ de Lille, puis dans plusieurs grands médias français: jusqu’en 1993. Il rejoint le CSA pour en assurer la Direction de 1995 à 2001.
Observateur et témoins du monde politico-médiatique Hervé Bourges est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux pays émergents ou à son expérience des médias de masse. En ayant été ambassadeur de France auprès de l’UNESCO (1993-1995), il agit pour valoriser et défendre la langue française. C’est d’ailleurs l’une de ses préoccupations principales à partir de 2001 lorsqu’il devient président de l’Union internationale de la presse francophone.
© Photo ci-dessus © Vidéo ci-dessous et site de l’INA
Obsèques gérées par : cliquer ici